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Ammonites et aliae spirae II - Epaspidoceras rupellense

Epaspidoceras rupellense (Orbigny 1849) (M)

Étage

Kimméridgien (-146 à -141 millions d'années) inférieur

Localité

Bade-Würtemberg - Allemagne
Allemagne

Dimensions

Diamètre = 19,1 cm (7.52")

Commentaire

Individu du Malm gamma inférieur (zone à Platynota).

Zone à Platynota, sous-zone à Polygyratus à sous-zone à Desmoides en Allemagne méridionale (Hornung, 2009). Zone à Rupellense, horizon à Rupellense en Charente-Maritime (Hantzpergue, 1987).
L’attribution générique des espèces mamillanum (QUENSTEDT) et rupellense (ORBIGNY) est âprement discutée par Schlampp (2010), pour qui aucun des candidats potentiels Paraspidoceras SPATH, Euaspidoceras SPATH, Clambites ROLLIER et Epaspidoceras SPATH ne donne complètement satisfaction. Hornung (2009), suit ses recommandations et attribue l’espèce rupellense à "Paraspidoceras" (guillemets ayant leur importance).
Pourtant, Spath (1931) avait créé son nouveau genre Epaspidoceras, pour les formes du groupe Aspidoceras subdistractum WAAGEN, Ammonites dornanensis FAVRE et... Ammonites rupellensis ORBIGNY, qui ont en commun un ventre concave et de fortes épines latéro-ventrales externes. Hantzpergue (1979) attribue rupellense à Paraspidoceras simplement parce qu’il considère Epaspidoceras comme un synonyme mineur, minimisant l’importance du stade à tubercules spatulés (1987), pourtant si important pour la taxonomie des véritables Paraspidoceras (Gygi & al. 1979, Bert 2008), dont Epaspidoceras est dépourvu.
Les formes européennes attribuables à Epaspidoceras - incluant Epaspidoceras mamillanum (QUENSTEDT) - se distinguent des autres Euaspidoceratinae par la particularité de leur dimorphe microconque, Simosphinctes BARTHEL, qui, selon Schlampp, possède quelques affinités avec des formes malgaches attribuées à Mirosphinctes SCHINDEWOLF, bien différentes des Mirosphinctes européens (microconques d’Euaspidoceras et peut-être Paraspidoceras pour les plus épais (Bert, 2008)). L’espèce-type Epaspidoceras subdistractum, plus précocement tuberculée dans la région ombilicale que les deux espèces européennes, est indienne.
Finalement, une des hypothèses de Schlampp étant la migration d’Epaspidoceras indo-malgaches vers la province subméditerranéenne et le biome franco-germanique, l’attribution de l’espèce rupellense à ce genre semble bien légitime. Schweigert (2013, 2018 in Ifrim & al) opte d’ailleurs pour ce choix.
D’un point de vue diagnostic, Epaspidoceras rupellense est une forme de grande taille (jusqu’à 600 mm), à tours non recouvrants, section subtrapézoïdale inversée dans les premiers tours, puis subquadrangulaire. Quatre stades ornementaux se succèdent :
- tours initiaux lisses,
- puis, jusqu’à 60 à 80 mm, présence de côtes cunéiformes terminées en longues pointes adossées sur le mur ombilical du tour suivant,
stade intermédiaire bituberculé, à côtes intertuberculaires courtes et massives, tubercules latéro-ventraux en pointes très développées, avec une disproportion qui s’accentue avec la taille des tubercules internes,
stade terminal à côtes simples et massives.
Sutures cloisonnaires découpées, à première selle latérale large et ouverte, seconde selle relativement étroite, lobe latéral profond, plus long que le lobe suspensif, de même taille que le lobe ventral. Dimorphisme très prononcé, microconque représenté par Simosphinctes tieringensis (FISCHER 1913) - commun avec le prédécesseur Epaspidoceras mamillanum - n’excédant pas 30 mm, serpenticône, à tours internes lisses, puis à côtes simples radiales, tuberculées à leur extrémité latéro-ventrale. [Hantzpergue 1987, in Fischer 1994]

Classification

Genre :

Epaspidoceras Spath 1931

Oxfordien supérieur à Kimméridgien inférieur.
Tendance à développer un ventre concave et présence de très longues épines creuses externes à base ronde sur le moulage interne.

Sous-famille :

Euaspidoceratinae Spath 1931

Callovien supérieur (sommet zone à Athleta) à Kimméridgien.
Sous-famille d’origine téthysienne indo-malgache enracinée chez les Perisphinctidae<.
Stade initial lisse. Tours internes perisphinctoïdes, à côtes ténues et formations paraboliques. Le tour externe des macroconques est convergent morphologiquement avec les Peltoceratinae (enroulement, section, double rangée de tubercules). Les microconques sont toujours beaucoup plus petits que ceux des Peltoceratinae.

Famille :

Aspidoceratidae Zittel 1895

Callovien supérieur à Berriasien.
Ensemble polyphylétique d’ammonites téthysiennes tuberculées.
Une ou deux rangées de tubercules noduleux à épineux se développent sur la spire. Les sutures sont peu découpées, souvent simplifiées. Le dimorphisme sexuel, prononcé chez les Peltoceratinae et Euaspidoceratinae de part la taille et l’ornementation, paraît en revanche peu accusé chez les Aspidoceratinae, chez qui les macroconques et microconques ne possèdent même pas de péristome différencié. [d’après Hantzpergue 1987]

Super-famille :

Perisphinctoidea Steinmann 1890

Bajocien inférieur (zone à Humphresianum) à Hauterivien supérieur-Barrémien inférieur.
Grand groupe comprenant des morphologies très variées, les plus typiques et récurrentes étant les formes planulatiformes évolutes à côtes tranchantes et divisées. Autour gravitent d’autres formes, à enroulements cadicônes, sphaerocônes, voire oxycônes, ornementation coronatiforme à grossièrement cunéiforme, aboutissant à beaucoup d’homoéomorphies internes ou externes à la super-famille. Le dimorphisme est répandu, les macroconques présentant une ouverture simple et parfois une très grande taille, les microconques pouvant être très différents, parfois nains, planulatiformes ou à enroulement excentrique, l’adulte portant, sauf exception, des apophyses jugales. La selle latérale interne n’est pas divisée par un lobe Un, sauf chez les Parkinsoniinae. [Enay & Howarth 2019, Howarth 2017]

Sous-ordre :

Ammonitina Hyatt 1889

Ordre :

Ammonoidea Zittel 1884

Classe :

Cephalopoda Cuvier 1797

Embranchement :

Mollusca Linnaeus 1758

Super-embranchement :

Bilateria: Protostomia Hatschek, 1888: Grobben 1908

Sous-règne :

Eumetazoa Butschli 1910

Règne :

Animalia Linnaeus 1758

Super-règne :

Eukaryota Whittaker & Margulis 1978

Documents

2020. Miramand, P., Dépré, É. & Hantzpergue, P.
Dans les pas d’Alcide d’Orbigny : à la recherche des ammonites du Jurassique supérieur de Charente-Maritime
in Fossiles, revue française de paléontologie - No 42 - Editions du Piat
fig 4A-C (=Paraspidoceras rupellense (d’ORB. 1850)

2018. Ifrim, C., Bengtson, P. & Schweigert, G.
Growth and function of spines in Jurassic and Cretaceous ammonites
in Cretaceous Research - 88 - Academic Press Inc. (London) / Elsevier
fig 3A-F (=Epaspidoceras rupellense) - lien

2010. Schlampp, V.
Neues über den Paraspidoceras mamillanum (aktualisiert)
steinker.de
="Paraspidoceras" rupellense (ORBIGNY) - lien

2009. Hornung, T.
"Paraspidoceras" rupellense eine seltene Ammonitenart aus der unteren platynota-Zone (Unterstes Kimmeridgium; Alter Steinbruch Ludwag, Ofr., Nördliche Frankenalb)
in Geologische Blätter für Nordost-Bayern und angrenzende Gebiete - 59 - GeoZentrum Nordbayern der Universität Erlangen-Nürnberg
p 229, fig 1a-d, 2a-d, 3a, 4 (="Paraspidoceras" rupellense (D’Orbigny, 1849)) - lien

1997. Hantzpergue, P., Atrops, F. & Énay, R.
Kimméridgien
in Cariou, E., Hantzpergue, P. & al. - Biostratigraphie du jurassique ouest-européen et méditerranéen - Chapitre 10 - ELF Exploitation Production
p 92, pl 23, fig 1 (=Paraspidoceras rupellense (d’ORB.))

1997. Schweigert, G.
Der bauhini-Faunenhorizont und seine Bedeutung für die Korrelation zwischen tethyalem und subborealen Oberjura
in Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde - Serie B - (Geologie und Paläontologie) - Nr. 247 - Staatliches Museum für Naturkunde, Stuttgart
p 17 (attribution de l’espèce mamillanum à Epaspidoceras) - lien

1995. Bonnot, A.
Les Aspidoceratidae en Europe occidentale au Callovien supérieur et à l’Oxfordien inférieur - Thèse de Doctorat en Paléontologie
URA CNRS Dijon
p 59 (=Epaspidoceras rupellense (ORBIGNY))

1994. Fischer, J.-C. (coord.) & al.
Révision critique de la paléontologie française d’Alcide d’Orbigny - Volume I - Céphalopodes jurassiques
Masson
p 176, pl 76, fig 1 (=Paraspidoceras rupellense (d’ORBIGNY, 1850))

1994. Schlegelmilch, R.
Die Ammoniten des Süddeutschen Malms
Gustav Fischer Verlag - Stuttgart - New York
p 121, taf 64, fig 3 (=Euaspidoceras rupellense (D’ORB. 1849))

1987. Hantzpergue, P.
Les ammonites kimméridgiennes du haut-fond d’Europe occidentale (Perisphinctidae, Aulacostephanidae, Aspidoceratidae) - Thèse de Doctorat ès Sciences Naturelles
Université de Poitiers
p 369, pl 37, fig a-e, pl 38, fig a-c (=Paraspidoceras rupellense (d’ORBIGNY), 1847)

1982. Atrops, F.
La sous-famille des Ataxioceratinae (Ammonitina) dans le Kimméridgien inférieur du sud-est de la France. Systématique, évolution, chronostratigraphie des genres Orthosphinctes et Ataxioceras
in Documents des Laboratoires de Géologie de Lyon - No. 83 - U.F.R. des Sciences de la Terre - Université Claude Bernard - Lyon I
p 338 (=Paraspidoceras ruppellensis (sic) d’ORB.) - lien

1980. Hantzpergue, P. & Debrand-Passard, S.
L’Oxfordien supérieur et le Kimméridgien des Charentes (Bassin Aquitain) et du Berry (Bassin Parisien). Extension géographique des repères ammonitiques
in Bulletin de la Société Géologique de France - t. XXII, no 3 - Société Géologique de France
p 371, pl I, fig 4 (=Paraspidoceras gr. rupellensis (d’ORB.))

1979. Hantzpergue, P.
Biostratigraphie du Jurassique supérieur nord-aquitain
in Bulletin de la Société Géologique de France - t. XXI, no 6 - Société Géologique de France
p 718-721 (=Paraspidoceras rupellensis (d’ORB.))

1978. Olóriz, F.
Kimmeridgiense - Tithonico inferior en el sector central de las cordilleras beticas (zona subbetica). Paleontologia. Bioestratigrafia - Tesis doctorales
Universidad de Granada
pars. p 330 (non Euaspidoceras (Epaspidoceras) mamillanum (QUENSTEDT))

1974. Sequeiros, L.
Paleobiogeografia del Calloviense y Oxfordiense en el sector central de la zona subbetica II - Tesis doctorales de la universidad de Granada
pars. p 267 (=Euaspidoceras (Epaspidoceras) sp. aff. rupellense (d’ORBIGNY)), pars. p 263-264, ?pl XXIII, fig 4, ?pl XXVII, fig 3 (non Euaspidoceras (Epaspidoceras) mamillanum (QUENSTEDT)) - lien

1968. Miller, A.
Die Subfamilie Euaspidoceratinae Spath (Ammonoidea). Morphologie. Taxonomie. Stratigraphie. Phylogénie. (Dissertation)
Université de Tünbingen
pl 3, fig 1, pl 7-8, fig 10 (non Clambites (Epaspidoceras) mamillanum (QUENSTEDT)), pl 7-8, fig 11-13 (=Clambites (Epaspidoceras) rupellense (d’ORBIGNY))

1960. Christ, H., A.
Beiträge zur Stratigraphie und Paläontologie des Malm von Westsizilien
in Schweizerische Palaeontologische Abhandlungen - Band 77 - Schweizerische Naturforschende Gesellschaft - Schweizerische Paläontologische Gesellschaft
p 115, tab 8, fig 4 (non Euaspidoceras (Paraspidoceras) sp. juv. aff. knechti (JEANNET))

1938. Roman, F.
Les Ammonites jurassiques et crétacées
Masson
p 305 (=Euaspidoceras (Paraspidoceras) rupelensis (sic) d’ORB.)

1931. Spath, L., F.
Revision of the Jurassic Cephalopod fauna of Kachh (Cutch). Part V.
in Memoirs of the Geological Survey of India - Vol. IX, Memoir No. 2 - Geological Survey of India, Calcutta
p 594 (=Epaspidoceras rupellensis (d’ORBIGNY, 1848))

1929. Wegele, L.
Stratigraphische und faunistische Untersuchungen im Oberoxford und Unterkimmeridge Mittelfrankens. II. Palaeontologischer Teil.
in Palaeontographica Abteilung A - Band LXXII (Mit Taf. I—XI [V—XV]) 1—94 (95—188) - E. Schweizerbart’sche Verlagsbuchhandlung, Stuttgart
p 36, taf XXVIII, fig 11 (=Aspidoceras sp. aff. bodeni n. sp.)

1886-1887. Quenstedt, F., A.
Die Ammoniten des Schwäbischen Jura - III. Band Der Weisse Jura
Schweizerbart’sche Verlagshandlung (E. Koch) - Stuttgart
p 791, 888 (=Ammonites rüpellensis d’ORB.), non tab 95, fig 30 (non Ammonites cf. rüpellensis d’ORB.)

1875. Favre, E.
Description des fossiles du terrain jurassique de la Montagne des Voirons (Savoie)
in Mémoires de la Société Paléontologique Suisse - Vol. 2 - Société Paléontologique Suisse, Genève
non p 41, pl V, fig 6, 7 (non Ammonites rupellensis, d’ORBIGNY) - lien

1873. Neumayr, M.
Die Fauna der Schichten mit Aspidoceras Acanthicum
in Abhandlungen der Geologischen Bundesanstalt - Band V, heft 6 - Geologische Bundesanstalt in Wien
pars. p 193 (=Aspidoceras rüpellense d’ORB. sp.) - lien

1866. Benecke, E., W.
Über Trias und Jura in den Südalpen
in Geognostische-Paläontologische Beiträge - 1 - Oldenbourg, R., München
p 182 (=Ammonites rupellensis d’ORB.) - lien

1861. Thurman, J. & Etallon, A.
Lethea Bruntrutana, ou Etudes paléontologiques sur le Jura bernois et en particulier les environs de Porrentruy
in Neue Denkschriften der allgemeinen Schweizerischen Gesellschaft für die gesammten Naturwissenschaften - Bd. 18
non p 78, pl II, fig 8 (non Am. rupellensis, d’ORB.)

1842-1851. Orbigny (d’), A.
Paléontologie Française. Terrains jurassiques. I. Céphalopodes
Paris
p 538, pl 205, fig 1-5 (=Ammonites rupellensis, d’ORB. 1847)

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Contenu révisé le 16 mars 2024 - Fiche générée le 16 mars 2024 - 1ère publication le 15 août 2018