Romaniceras (Romaniceras) marigniacum Amédro & Châtelier 2020 |
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Turonien (-92 à -88 millions d'années) moyen
Indre-Et-Loire - France
Diamètre = 17 cm (6.69")
Romaniceras Spath 1923
Turonien moy. à sup.
Section du tour ovale, arrondie ou déprimée. Neuf rangées de tubercules plus ou moins équidistantes, les tubercules latéro-ventraux et siphonaux étant parfois claviformes.
Romaniceras Spath 1923
Turonien inf. à sup.
Issu de Kamerunoceras.
Plutôt évolute. Section du tour circulaire, ovale ou subquadratique. Tours internes portant des constrictions associées à des côtes. Tours externes à fortes côtes portant de 9 à 13 rangées de tubercules de forces plus ou moins inégales et espacements plus ou moins inégaux. Les tubercules latéro-ventraux et siphonaux peuvent être claviformes. Sur les tours matures, certains ou mêmes tous les tubercules peuvent disparaître et laisser des côtes fortes et longues, non interrompues sur le ventre.
Euomphaloceratinae Cooper 1978
Cénomanien sup. à Coniacien inf.
Dérivent des Calycoceras, principalement par apparition de constrictions au stade juvénile ou partout.
Acanthoceratidae De Grossouvre 1894
Albien sup. à Coniacien.
Explosion évolutive à partir du Cénomanien. Tuberculation généralement très forte. Au moins un tubercule ombilical et un latéro-ventral dans la plupart des genres. Pour certains cependant, la costulation domine la tuberculation. Pour d’autres, l’ornementation peut-être très atténuée ou même absente du tour externe. Enroulement généralement évolute. Section comprimée à très déprimée. Dimorphisme sexuel matérialisé seulement par la taille.
Acanthoceratoidea Grossouvre 1894
Albien inférieur à Maastrichtien.
Formes typiquement fortement costulées tendant à développer une tuberculation proéminente, mais incluant aussi une large variété d’autres types.
Ammonitina Hyatt 1889
Ammonoidea Zittel 1884
Cephalopoda Cuvier 1797
Mollusca Linnaeus 1758
Bilateria: Protostomia Hatschek, 1888: Grobben 1908
Eumetazoa Butschli 1910
Animalia Linnaeus 1758
Eukaryota Whittaker & Margulis 1978
2023. Amédro, F., Guével, B., Matrion, B., Robaszynski, F. & Châtelier, H.
Quelques ammonites rares du Turonien type, dont Romaniceras mexicanum et Subprionocyclus bravaisianus près de Langeais et Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)
in Annales de la Société Géologique du Nord - 2e série, T. 30 - Société Géologique du Nord
p 23 (=Romaniceras (Romaniceras) marigniacum AMÉDRO & CHÂTELIER, 2020) - lien
2022. Amédro, F., Baudouin, C., Delanoy, G., Devalque, C. & Robaszynski, F.
Une association d’ammonites rare dans la Zone à Romaniceras ornatissimum (Turonien moyen) du Massif d’Uchaux, Vaucluse, France
in Carnets de Géologie / Notebooks on Geology - vol. 20, no 9
p 346, pl 13, fig 1, pl 14, fig 1 (=Romaniceras (Romaniceras) marigniacum AMÉDRO & CHÂTELIER, 2020) - lien
2020. Amédro, F., Robaszynski, F., Châtelier, H., Ferchaud, P., Matrion, B. & Bréhéret, J.-G.
Des nouveautés sur les tuffeaux du Turonien moyen et sur leurs faunes d’ammonites en Touraine méridionale
in Bulletin d’Information des Géologues du Bassin de Paris - Vol. 57; No 2 - Association des Géologues du Bassin de Paris
pl 1, fig 2, pl 2, fig 1, 3, 5 (=Romaniceras (Romaniceras) marigniacum AMÉDRO & CHÂTELIER, 2020) - lien
2020. Amédro, F., Robaszynski, F., Châtelier, H., Ferchaud, P. & Matrion, B.
Identification d’un biohorizon d’ammonites à Romaniceras (Romaniceras) marigniacum sp. nov. (Turonien moyen) à la base du Tuffeau Jaune de Touraine (France)
in Carnets de Géologie / Notebooks on Geology - vol. 20, no 4
p 51, fig 9 (holotype), pl 1, fig 2, pl 2, fig 1, 2, 4, pl 4, fig 1, 2, 4, pl 5, fig 1, 2 (=Romaniceras (Romaniceras) marigniacum AMÉDRO & CHÂTELIER sp. nov.) - lien
Contenu révisé le 3 août 2024 - Fiche générée le 4 août 2024 - 1ère publication le 11 janvier 2013
Demi-spécimen permettant d’observer une section et une partie des tours internes.
Romaniceras marigniacum est index d’un biohorizon en Touraine méridionale qui comprend l’extrême sommet du Tuffeau de Bourré et les dépôts de tempêtes à la base du Tuffeau jaune de Touraine, sommet de la zone à Ornatissimum. L’espèce a également été retrouvée dans le massif d’Uchaux dans un niveau synchrone (Amédro & al. 2022).
L’espèce est issue de Romaniceras (Yubariceras) ornatissimum STOLICZKA par disparition centripète de la rangée latéro-externe de tubercules. Cela affaiblit la validité du sous-genre Yubariceras, déjà tempérée par la probable transition "inverse" Romaniceras (R.) kallesi ZAZVORKA -> Romaniceras (R.) aff. kallesi -> Romaniceras (Y.) aff. ornatissimum au sommet du Tuffeau de Saumur, où c’est également la rangée latéro-externe qui était mise en jeu (Kennedy & al. 1980, Amédro 2009, Amédro & Matrion 2018).
Romaniceras marigniacum cohabite avec des Romaniceras ornatissimum devenus minoritaires (proportion 40/60), dont la rangée latéro-externe, bien que perceptible tout au long de l’ontogénèse, est affaiblie sur un peu plus du tour externe par rapport aux formes typiques plus anciennes du Tuffeau de Bourré.
Dans la tranche de temps considérée, les formes attribuables à Romaniceras marigniacum et à Romaniceras ornatissimum sont probablement toujours conspécifiques d’un point de vue biologique, mais il se produit alors une anagénèse avec disparition progressive de la morphologie Yubariceras. En Touraine (Amédro & al. 2023) et dans le massif d’Uchaux (Amédro & al. 2020), l’espèce est relayée par Romaniceras (R.) mexicanum, puis Romaniceras (R.) deverianum. Dans les Corbières, Romaniceras marigniacum n’a pas été trouvé, mais Romaniceras ornatissimum et Romaniceras mexicanum sont présents.
Romaniceras marigniacum est un Romaniceras robuste, proche de Romaniceras ornatissimum en ce qui concerne la forme de la coquille, mais à 9 rangées de tubercules. Dans les tours très internes, sur des nuclei, le passage de 11 à 9 rangées peut être observé. L’espèce admet une certaine variablité, avec des individus plus graciles dans les tours internes, à côtes légèrement flexueuses, mais tous les adultes montrent des tours externes très robustes, à gros tubercules latéraux, côtes très grossières, alternant longues et courtes, ce qui permet d’éviter la confusion avec Romaniceras (R.) mexicanum, finalement retrouvé en Touraine (Amédro & al. 2023), à grosses côtes simples sur le tour externe.